Je dis : "éclat » et l’hast de ton regard éteint grave des maux d’amour sur mes joues brûlées par le dégel,
Je dis : « clef » et les aiguilles du temps brodent des portes ouvertes posées en équilibre, au loin, sur l’horizon,
Je dis : « lune » et les abeilles s’agitent et s’en vont butiner le secret des étoiles,
Je dis : « espoir » et l’aube cisèle des sommets dans le papier d’azur,
Je dis : « soupir » et la mer se remplit et le vent sort ses griffes et les vagues claquent des doigts et l’écho de ta voix s’égare dans les ridules du bronze de l’océan,
Je dis : « gris » et le cri résonne, résonne, dans le dédale de mes croyances, engendre un talisman de vers que j’accroche autour de mon coup dur,
Je dis « assez » et un canari bleu surgit soudain d’un œuf. Il est temps de me réveiller...
12.08.2016/jb